Jamie Overbeek-L'étoile montante du kitesurf big air

Avez-vous entendu parler de Jamie Overbeek ? Vous avez probablement vu des vidéos de lui volant au-dessus de 30 m avec son kitesurf. Il y a quelques jours, nous lui avons posé quelques questions. Découvrez le monde de ce jeune talent néerlandais inspirant.

Fait amusant à votre sujet : je suis atteint d'autisme.

Plaisir coupable : Frikandel broodje.

Pratique préférée du kite : big air et overpower airstyle.

Astuce préférée : backroll contraloop avec double ou triple rotation.

Rêve caché : rien de caché, je veux juste ce record du monde de taille.

Votre prochain record de hauteur : 35+ mètres.

Personne qui t'inspire : personne en particulier mais je respecte certains des talents à venir.

• Salut Jamie, peux-tu te présenter et nous en dire plus sur ta pratique du kite-surf ?

Je suis Jamie, j'ai 16 ans, je vis dans l'est des Pays-Bas et je suis un kitesurfeur big air.

À environ 6 ans, j'ai eu mon premier cerf-volant à deux lignes en vacances au Danemark, les trois années suivantes, cela a évolué en volant de plus gros cerfs-volants, juste sur la plage en faisant des toboggans et des sauts.

A 9 ans j'ai fait un stage de landboard au Danemark et la même année j'ai commencé le kitesurf en Hollande. On a remarqué que j'avais une sorte de talent en kitesurf et très vite j'ai été soutenu par Flysurfer et après cela, je suis passé à Ozone où je me suis inscrit et je suis leur teamrider international de big air.

Je ne limite pas mon ride à une seule discipline mais j'essaie de combiner Landboard, big air kitesurf, hydrofoil big air, wingfoil et longboardkite. Une autre grande différence entre moi et la plupart des big air riders est que j'utilise à la fois des cerfs-volants gonflables et des foils.

• On vous voit souvent rouler ensemble avec votre frère, qu'est-ce que cela signifie pour vous ? Et quel est le meilleur moment que vous ayez partagé ?

Cela signifie beaucoup, nous pouvons nous défier et partager nos réflexions sur le matériel, les sessions et les astuces. Je pense que notre moment le plus épique a été de défier la tempête Eunice et de survivre à ces conditions de maladie.

• En février, tu as battu le record européen de taille, peux-tu nous en dire plus sur cette folle journée ?

Eh bien, nous venons de rentrer du Cap lorsqu'une série de tempêtes était prévue en Hollande, il semblait que la tempête Eunice serait la plus forte.

Nous avons soigneusement planifié, comparé les différentes prévisions pour avoir une idée du moment où les conditions seraient les meilleures pour toucher l'eau. Il semblait ne pas être si fort jusqu'à environ 14h00, qu'un changement soudain de direction du sud au sud-ouest ferait augmenter considérablement la vitesse du vent et il y aurait une fenêtre de conduite possible pendant 1,5 à 2 heures maximum après cette vitesse du vent. atteindrait 70 nœuds, il y a une limite à tout et ce ne serait plus sûr.

Nous sommes partis de chez nous vers midi et avons réussi à arriver à temps. À notre arrivée, il faisait à peu près 30-35 nœuds, nous avons installé notre équipement, tous deux sur l' Ozone Edge V11 7.0 avec, pour des raisons de sécurité, une toute nouvelle barre sur 23 mètres. lignes. Nous sommes sortis pas vraiment alimentés, j'ai tiré quelques kiteloops pour m'échauffer et en 15 minutes, la direction a changé vers le sud-ouest et la vitesse du vent augmentait considérablement jusqu'à environ 50 nœuds dans un cas. Il y avait des vagues d'un mètre sur le spot d'eau autrement plat et nos cerfs-volants pêchaient comme des fous à cause des rafales extrêmement fortes.

Nous avons réussi à survivre pendant environ 35 à 40 minutes et c'est devenu fou. Nous avions tous nos amis kite qui regardaient sur la plage, nous soutenant.

Après cette première séance, nous avons fait une pause, le temps de faire une lecture WOO. Je savais que j'étais devenu fou, mais jusqu'à quel point restait la question.

Pour être honnête, j'étais déçu et je voulais une revanche et j'ai décidé d'aller faire une deuxième session. Pendant ce temps, les vents soufflaient à 60 nœuds et mon frère Sean avait fini, il ne voulait plus prendre de risque. Je voulais juste une chance de plus pour le record du monde. Sean et mon père ont eu une lutte de 10 minutes pour enfin me faire monter sur ma planche et je suis parti pour le saut le plus haut que j'aie jamais fait, du moins c'était mon intuition. Mon WOO n'était pas d'accord et a enregistré 34,3 m. Une autre déception, mais heureusement, nous l'avons eu en vidéo et il y a eu et il y a encore beaucoup de débats à propos de ce saut, il avait l'air et se sentait plus haut. Au final, je suis content d'avoir amélioré le record d'Europe et d'avoir survécu à la tempête sans blessure, juste une petite brèche dans mon ego mais j'arrangerai ça la prochaine fois.

• Avez-vous des peurs ? Comment en profitez-vous ?

Pour être honnête, si vous n'avez qu'un peu peur ou manque de confiance, vous ne devriez pas essayer d'être au sommet du big air actuel.

Vous devez connaître les limites de votre potentiel et savoir quand vous arrêter, le point d'arrêt sera différent pour chaque coureur.

Ma règle est que si vous perdez le contrôle et que votre cerf-volant prend le dessus, ce n'est plus votre place d'être là-bas. Donc non je n'ai pas vraiment de peurs mais un immense respect pour les forces de mère nature et le bon sens qui la défient.

• Comment te prépares-tu (physiquement et mentalement) pour continuer à performer et battre de nouveaux records ?

C'est une motivation qui est en moi, la volonté de me surpasser à chaque fois. Si je vois une prévision épique à l'horizon, c'est la seule chose dans mon esprit. Je visualise la séance à venir et rêve de rouler. Même si je bats le record du monde, je ne m'arrêterai pas et n'atteindrai pas de nouvelles limites.

Physiquement, je me prépare en roulant toutes les séances possibles et en faisant des entraînements quotidiens pour renforcer mon tronc.

• Comment s'entraîner quand il n'y a pas de vent ? Quel genre d'exercice?

Comme je l'ai dit, je pratique plusieurs disciplines, aucun vent n'est relatif, en cas d'hydroptère je peux sortir jusqu'à 6 nœuds. À partir de 10-15 nœuds, je peux m'entraîner au big air sur hydrofoil et atteindre 10-15 mtr. hauteur déjà. Cela signifie qu'il n'y a pratiquement pas un jour où rien n'est possible. Même son de cloche pour le landboard et le kite longboard, il y a toujours quelque chose de kite lié à l'entraînement.

• Comment fais-tu pour aller à l'école et t'entraîner comme athlète de haut niveau ?

J'ai obtenu un arrangement spécial avec l'école pour l'entraînement et la compétition, si mes résultats scolaires sont conformes à mes attentes, je bénéficie d'un congé spécial. En ce moment, je suis diplômé et si tout se passe bien, j'ai obtenu une exemption pour l'année prochaine et je pourrai me concentrer pleinement sur ma carrière de kitesurf.

• Quels sont vos objectifs pour cette saison ? et le suivant ?

Participant à quelques événements majeurs, j'ai déjà été sélectionné pour le Red Bull Megaloop Challenge . J'espère faire le cut pour le big air GKA du 20 juin au 6 juillet à Tarifa. En septembre, les jeux Cold Hawaii au Danemark sont sur ma liste de choses à faire (j'y ai déjà participé deux fois) et le grand rêve serait de rouler à KOTA en Afrique du Sud (septembre-2022 - février-2023)

• Quelle est la principale attraction du big air pour vous personnellement ?

Le sentiment de liberté et la poussée d'adrénaline couvriraient la question.

• Quel est le pire effacement que vous ayez jamais eu ?

Se casser les deux poignets en même temps lors de l'atterrissage et une blessure au genou à la suite d'une vague de kicker mal chronométrée.

• Tu as déjà beaucoup voyagé à la recherche des meilleurs spots, quelle est l'importance de l'aspect aventureux du kite pour toi ?

Ce n'est pas particulièrement une question d'aventure mais c'est essentiel pour les meilleures conditions pour maintenir votre niveau à jour et suivre la progression des autres coureurs.

Les Pays-Bas sont tout simplement trop incohérents pour fournir régulièrement de bonnes conditions de formation. Pourtant, il est bien sûr formidable de plonger dans d'autres cultures et de rencontrer de nombreux nouveaux amis dans des endroits merveilleux du monde entier.

• Les Jeux Olympiques auront lieu à Paris en 2024. C'est presque chez vous, avez-vous cet événement en tête ? Est-ce juste un rêve ou un objectif de participer ?

En raison de mon expérience en hydroptère, on m'a déjà demandé il y a 2 ans de m'entraîner pour Paris 2024 et de faire partie de l'équipe néerlandaise. J'ai décliné l'offre parce que je n'étais pas prêt à me concentrer uniquement sur la course et à sacrifier mon rêve de grand air. Donc pour moi, les Jeux olympiques ne sont ni un rêve ni un objectif, seulement s'ils décident de prendre la discipline du big air dans l'alignement, je serais au premier rang pour en faire partie. Dans ma perception, cela n'arrivera pas sur le twintip, peut-être que l'hydrofoil aurait une chance car il a besoin de moins de vent.

• La plupart des gens sont conscients du changement climatique et de toutes les conséquences sur la planète, êtes-vous sensible à ce point ? Comment essayez-vous d'avoir un impact positif au quotidien ?

Le changement climatique est une question qui touche tout le monde, nous, les motards, remarquons un changement rapide des conditions, de courtes périodes de conditions extrêmes suivies de longues périodes de conditions pratiquement inutilisables. Je crois honnêtement que nous sommes au-delà du point d'arrêter ce processus. Nous pourrons peut-être le ralentir, mais je remarque que les gens sont prêts à changer tant que cela n'impacte pas trop leur vie.

Personnellement, j'essaie de ne pas consommer pour consommer, de respecter la nature et d'essayer simplement de produire le moins de déchets possible. Par exemple, certains de mes anciens cerfs-volants ont été recyclés et ont maintenant une seconde vie en tant que sacs.

Mais je me rends compte que je fais aussi partie du problème parce que je dois voyager pour rester au top de ma forme et je contribue à l'utilisation de combustibles fossiles conduisant à la pollution. Espérons que les systèmes finiront par changer et que des sources d'énergie propres et abordables seront largement disponibles pour tout le monde dans un proche avenir.

• Dernière question, connaissiez-vous la marque Suay Hype ? Qu'est-ce que tu en penses?

J'ai connu Suay Hype sur Instagram, j'ai été intrigué par votre histoire et la façon dont vous essayez de commercialiser un produit durable à travers toute la chaîne. Je suis heureux de pouvoir promouvoir le bon travail que vous faites et de faire savoir aux gens qu'il existe des alternatives parfaites qui se soucient de l'avenir de notre planète.

Merci Jamie et nous vous souhaitons beaucoup de plaisir et de nouveaux disques pour les prochaines années.